FLORUS I, 5, 11-15

Cependant les plus acharnés des Latins furent les Eques et les Volsques, des ennemis, pour ainsi dire, de chaque jour. Mais ils furent soumis surtout par Titus Quinctius, le dictateur à la charrue, qui sauva avec un remarquable courage le camp, assiégé et sur le point d'être pris, du consul Manilius. On était en pleine saison des semailles lorsque le patricien, penché sur sa charrue, fut arraché à son travail par un licteur. Parti à la bataille, il envoya les vaincus, pour ne pas se départir de ses pratiques de campagnard, sous le joug comme du bétail. C'est ainsi que, l'opération terminée, le paysan qui avait connu les honneurs du triomphe – les dieux en soient témoins ! -- retourna à ses bœufs, avec quelle rapidité ! En quinze jours la guerre fut commencée et achevée, de sorte que le dictateur semblait tout à fait s'être dépêché de regagner son travail abandonné.