Fortuna Des cultes importants de la déesse Fortuna existaient dans plusieurs villes du Latium (en particulier à Préneste). Cette déesse italique fut probablement honorée à Rome depuis le début du VI ème siècle avant J.-C. : la construction de ses premiers temples à Rome, au forum boarium, date du règne de Servius Tullius. C'était une déesse de la fécondité (son nom est formé sur la racine du verbe ferre , « porter »), qui présidait aux naissances, aux âges de la vie et aux destinées humaines, en entretenant des liens particuliers avec la souverainté. Sous l'influence de la Tychè grecque, qui présentait les mêmes caractères tout en étant dispensatrice de la victoire et protectrice des villes, Fortuna devint aussi au III ème siècle la déesse de la chance et de la victoire, protectrice officielle de l'état romain. Des temples lui furent élevés sur le Quirinal, où elle fut honorée sous le nom de Fortuna Publica populi Romani Quiritium Primigenia ( Primigenia était l'épithète de la Fortune de Préneste). Elle continua à évoluer jusqu'à devenir la personnification même du Sort ou du Hasard, la « déesse versatile », pour reprendre une expression d'Ovide. Mais elle retrouva aussi son rôle tutélaire de protectrice des personnalités dirigeantes, en particulier sous le nom de Fortuna Caesaris et surtout de Fortuna Augusta .
Des cultes importants de la déesse Fortuna existaient dans plusieurs villes du Latium (en particulier à Préneste). Cette déesse italique fut probablement honorée à Rome depuis le début du VI ème siècle avant J.-C. : la construction de ses premiers temples à Rome, au forum boarium, date du règne de Servius Tullius. C'était une déesse de la fécondité (son nom est formé sur la racine du verbe ferre , « porter »), qui présidait aux naissances, aux âges de la vie et aux destinées humaines, en entretenant des liens particuliers avec la souverainté.