Les Romains de la décadence


Thomas Couture
1815-1879



LE TABLEAU

Huile sur toile (esquisse 1846-47)



LE PEINTRE


Thomas Couture
Senlis 1815 - Villiers le Bel 1879

Il étudia à Paris à l'Ecole des Arts et Métiers puis à l'école des Beaux-Arts. Après six échecs, il obtint le prestigieux prix de Rome.
En 1840 on lui attribua une médaille pour la peinture «Les Romains de la décadence», toile qui illustre le courant académique de la seconde moitié du XIXe siècle, caractérisé par la fascination pour le monde antique et le choix de sujets empreints de gravité.
Fier de son succès, il ouvrit un atelier indépendant pour défier l'école des Beaux Arts et forma des artistes comme Edouard Manet, Pierre Puvis de Chavanne, Henri Fantin-Latour.

THEME


Une vision moralisatrice a cherché dans les débauches auxquelles se seraient livrés les Romains la cause de leur chute. On s'est plu à imaginer et à représenter un peuple avide de plaisirs, tombé dans un luxe effréné, coutumier des orgies.
La scène ici proposée ne fait pas allusion à une anecdote historique précise mais présente un épisode d'un banquet. On peut penser à celui de Trimalcion raconté par Pétrone ou, dans la littérature moderne, au banquet dépeint par Sienkiewicz dans le célèbre roman Quo vadis.

DESCRIPTION DU TABLEAU


Il s'agit d'une esquisse, de petites dimensions, du célèbre tableau «  les Romains de la décadence » (466 x 775cm) qui se trouve au Musée d'Orsay.
Ce tableau présente une scène de banquet très lascive. Dans un cadre qui évoque un palais (vaste colonnade et statues au second plan, deux autres corps de bâtiments à l'arrière- plan), de nombreux convives dont la plupart sont partiellement dévêtus semblent noyés dans l'ivresse, affalés sur le lit de table ou se donnant en spectacle. Certains sont couronnés de feuillages ou de fleurs. Au premier plan, des vêtements ou tissus traînent par terre, un cratère est renversé, des fruits et une guirlande de fleurs sont tombés... Ce désordre est accentué par la structure, au contraire très simple et régulière , de l'ensemble (lignes verticales et horizontale, deux triangles qui s'opposent) et par l'opposition dans la partie lumineuse du centre entre la majesté de la statue et la femme allongée.


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